source http://www.babelio.com/auteur/Eric-Hazan/2203
Éric Hazan est un écrivain, éditeur et médecin.
Éric Hazan est né à Paris, en juillet 1936, d’une mère apatride née en Palestine et d’un père juif originaire d’Egypte.
Très tôt engagé politiquement, il s’engage aux côtés du FLN durant la guerre d’Algérie. En 1975, devenu chirurgien cardiovasculaire, et membre fondateur de l’Association médicale franco-palestinienne, il se rend au Liban alors en pleine guerre, pour servir de médecin « à cette « armée » que l’on appelait à l’époque les « Palestino-progressistes » ». Il est membre du comité de parrainage du Tribunal Russell sur la Palestine dont les travaux ont commencé le 4 mars 20094.
À la quarantaine, il devient éditeur. Il préside à la destinée des éditions d’art fondées par son père mais qu’il abandonne quatorze ans plus tard, après le rachat par le groupe Hachette et la prépondérance de la logique comptable. En 1998, il fonde les éditions La Fabrique pour lutter contre la concentration de l’édition, puis se tourne vers l’écriture. Il a également été traducteur (notamment des œuvres d’Edward Said). Derniers ouvrages parus : Paris sous tension (2012) et Un État commun entre le Jourdain et la mer en collaboration avec Eyal Sivan (2012).
À l’approche du 40e anniversaire de l’occupation militaire de la Palestine, les informations sur la vie quotidienne et politique en Cisjordanie sont toujours aussi rares et parcellaires. Eric Hazan a choisi de passer un mois dans la région, en particulier pour tenter de comprendre pourquoi un peuple plutôt laïque a porté au pouvoir un parti religieux. Et aussi pour essayer de saisir l’état d’esprit actuel (confrontation Fatah/Hamas, espoirs en ce qu’on appelle « l’opinion internationale »).
Les trois villes choisies se trouvent dans trois situations différentes : Naplouse, dans une vallée dominée au nord et au sud par des hauteurs occupées par l’armée israélienne, encadrée par les camps de Balata et d’Askar, soumise presque chaque jour à des incursions des jeeps et chars. Kalkilyia, petite ville complètement entourée par le mur, qui ne communique avec la Cisjordanie que par une porte gardée par l’armée. Hébron, où une colonie israélienne de 400 habitants, installée en plein centre et protégée par l’armée, parvient à rendre la vie impossible à toute une ville.
Le livre se présentera sous la forme de notes discontinues (entretiens, scènes de rue, réflexions…). On trouvera en contrepoint quelques « informations » tirées de la presse parisienne de la même période.