FIX ME de Raed Andoni
France/Palestine/Suisse, 2010, 1h38, couleur
Raed, auteur réalisateur, sorte de cousin palestinien de Woody Allen, a mal à la tête, au sens propre comme au figuré. Un crâne blessé par les coups en prison, un crâne occupé par l’Occupation israélienne. Armé d’humour et d’une certaine ironie, il interroge sa place dans la société palestinienne. Au risque de déconcerter sa propre famille et ses vieux amis, il décide de se faire soigner et de filmer sa psychothérapie…
GHOST HUNTING de Raed Andoni
France/Palestine/Suisse/Qatar, 2017, 1h34, couleur
Poursuivant sa quête de réparation, le cinéaste rassemble une équipe d’hommes ayant séjourné comme lui au centre d’interrogatoire al-Moskobiya à Jérusalem en 1985. À mesure qu’ils bâtissent un décor carcéral et reconstituent ce que fut leur détention, en endossant des rôles de gardiens et de détenus, la parole et les corps se libèrent.
« En deux films, le cinéaste palestinien poursuit un passionnant travail de réparation de guerre. Réparation personnelle (Fix Me), puis catharsis de groupe avec d’anciens détenus d’une prison israélienne (Ghost Hunting). Avoir mal à la Palestine… c’est avec ce symptôme migraineux que Raed Andoni abordait son premier film. Comment vivre sous l’occupation sans que cette occupation occupe ta tête ?
C’est par un « Fix Me » construit par association d’idées, d’intuitions autour de son personnage de Palestinien sombrant dans la dépression que le cinéaste entame une ramification filmique qui l’amène à « Ghost Hunting » (Prix du meilleur documentaire – Berlinale 2017). Dans ce deuxième film aussi, il se met en scène dans un atelier de réparation des identités individuelles en temps de guerre.